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Qui
suis-je ?
Mon
travail est principalement sériel, dont les thèmes
ne servent que de prétextes.
De « Ubu Roi » aux « Lieux de réflexion » des « Décrocheurs
de Lune » aux très récents «Dissidents» qui
supportent mal l’enfermement et sont allergiques aux châssis
préférant pendre librement. Dans mes dernières recherches
mes dissidents ont comme un désir de mutation.
Marlis
Thétard
“Quand on
peut atteindre le plus par le moins, pourquoi ne pas l’entreprendre
! Quand
on peut éveiller une émotion poétique
chez le spectateur au moyen de tendres plaines de gris délimitées
par une couture antique, pourquoi ne pas peindre ce qui est
dans sa nature, quand on s’appelle Marlis Thétard.
On ne saurait passer sans s’arrêter devant ses toiles quand on
porte la lumière en soi et qu’on connaît la force émanant
de la simplicité de signes frêles. Le gris est une teinte de lumière
et d’obscurité, de joie et de peine; il est un abîme où disparaissent
sans tourbillon et désespérément les sentiments et où leur écho
fait vibrer la surface un tout petit instant seulement. Une ligne fraîchement éclose
se frotte contre une autre qui est tout aussi jeune et qui s’avère être
un bâtiment, une structure avec illusions, la demeure d’un roi
ou d’un roitelet, d’un ermite illuminé vivant dans une tourelle,
celle d’une solitude longuement conquise et qui donne sur un paysage
d’attendrissement, de croissance larvée, de plantes rares, de
brins d’ombre qui sont des oasis dans une oasis. (hb)
”
Hugo
Brutin (association internationale des critiques d’art)
Revue
de presse
“Née
en Allemagne l’artiste s’installe en Bourgogne,
en 1985 elle commence à exposer en 1991. Très
vite la qualité de son travail, l’originalité de
ses œuvres lui ouvrent les portes de nombreuses
galeries en Alsace, Allemagne, Belgique et dernièrement
Ile de France. Marlis Thétard a su développer
un style très personnel. Ainsi le support même
est l’objet d’une confection, d’un
travail particulier. Elle garde précieusement
vieilles toiles de sac et autres bandes de tissu, usées
par le temps et chargées d’histoire. Ces
bouts de tissus sont collés, cousus, juxtaposés
sur la toile, enrichissant par leur matière, l’âme
de la peinture. Quelques
signes comme des jeux de petits triangles alignés,
réminiscence de la couronne du roi UBU, et comme
la spirale transportent le visiteur dans un monde primitif.
Les éléments architecturaux font penser à des
minarets, des cases et servent plus à construire
la toile qu’à évoquer un quelconque
paysage.
”
«Les
Dernières Nouvelles d’Alsace»
“Ses «lieux
de réflexion» lui
ont soufflé quelques-unes de ses plus belles réalisations.
Une sorte de sérénité et de calme
semble habiter ses grandes toiles qui passent des rouges,
jaunes et ocres aux bleus. Quelques références
narratives à la manière de Paul Klee évoquent
un désert africain dans lequel Marlis n'a jamais
mis les pieds, mais pour lequel son imaginaire a fonctionné à plein,
comme si un être cher pouvait s'y perdre. La toile
de sac, brute, assemblée ou cousue, chargée
de résine et de couleur, semble vieillie par des
superpositions et l'intégration de jus foncés.
Le temps semble avoir été un allié de
l'artiste qui s'est régalé à patiner à patiner
les surfaces avec force gestes et une exceptionnelle notion
d'équilibre et d'unité.
”
Jean-Marie
Perrot pour «Le
Bien Public»
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